SORTIE DE PROJO - Vampires, vous avez dit Vampires ?

Publié le par Carine Wittman

 

Ils sont partout! Les vampires sont à la mode. On les retrouve au cinéma, à la télévision, dans une littérature de plus en plus florissante. On les aime à poil, avec leurs crocs, avec leur ironie et leur sarcasme et surtout leur capacité à nous faire peur.

 

On ne peut en vouloir à la CW qui a commandé "The Vampire Diaries" de surfer sur la vague "Twilight". On sait que ce n’était pas un pari risqué vu le succès auprès des jeunes filles en fleurs.

 

"Vampire Diaries", adapté d’une série de romans écrits par LJ Smith (Premier roman en 1991), raconte l’histoire d’amour entre Elena qui vient de perdre ses parents et Steffan.

L’épisode s’ouvre sur une voix-off, celle de Steffan, qui explique que pendant des siècles il s’est caché mais qu’il ne peut plus le faire.

« Je suis un vampire. Voici, mon histoire »

 

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La série est développée par Julie Plec et Kevin Williamson. Le prologue rappellera à beaucoup les entrées en matières des films "Scream" : des hurlements de peur, deux morts et un vampire qui fait des siennes. Une signature bien particulière à Williamson et tous les films d’horreurs dignes ou indignes de ce nom.

En l’espace de 10 minutes, on rencontre tous les protagonistes et on connaît leurs fonctions dans la série. Elena, la pauvre orpheline, qui fait bonne figure malgré le chagrin qui l’accable ; Jeremy, le frère qui boude dans son coin et qui se drogue et qui deale, la tante, trop jeune pour la tache, Bonnie qui nous révèle qu’elle est voyante selon les dires de sa grand-mère, Matt, l’ex d’Elena, sportif de son état et beau comme un cœur, Caroline, la copine blonde qui feint la sympathie d’une manière nauséabonde, Vicky, la sœur de Matt, qui couche avec tout le monde et qui se drogue et Tyler, le petit copain, un peu violent, qui n’aime pas beaucoup Jeremy.

En 10 minutes, on connaît tout le monde et on croit connaître tous les enjeux. Le principal c’est qu’Elena et Steffan finiront ensemble envers et contre tout.

 

Clichés, jeux approximatifs, une bande sonore omniprésente font que ce pilote est à la fois un échec et une réussite. C’est un échec parce que c’est malheureusement une accumulation de clichés mais c’est une réussite parce que la cible, les adolescents, n’auront pas de problèmes de se retrouver dans ces personnages aussi caricaturaux. Une réussite parce que cela joue sur les ficelles classiques des films d’épouvante. 

Au lycée de Mystic Falls, il semblerait que le seul cours que les lycéens suivent soit le cours d’histoire. Le prof d’histoire est un sale petit connard qui n’a aucun problème à humilier Elena (et les autres) devant tout le monde. On imaginerait qu’un prof attendrait la fin du cours pour dire que l’excuse du deuil ne va pas tenir très longtemps. Non, celui-là ne s’autocensure pas. Steffan devient alors le chevalier en armure qui vient au secours de la demoiselle en détresse et qui humilie à son tour le professeur.

 

Comme toute série pour adolescents, il y a la soirée où tout le monde se beurre avec plus ou moins de grâce et c’est toujours dans ce genre de soirée que le pire arrive. C’est la pauvre Vicki qui en fait les frais. Comme quoi, avoir un comportement de marie-couche-toi-là doit être puni d’une manière ou d’une autre. 

 

Mais là où cela devient vraiment intéressant c’est lorsque l’on rencontre l’ennemi mortel de Steffan. Damon Salvatore, son propre frère, est en ville. Comme Steffan, il n’a pu s’empêcher de rentrer aux bercails. Après tout, Elena est le sosie de Katherine. On ne sait pas qui est Katherine, juste qu’elle vivait dans les années 1860… Mais on sait que Damon a juré à Stefan de lui pourrir sa vie d’immortel et il le fait avec un entrain très communicatif. On se prend à rire lorsque Damon – Ian Somerhalder - imite Steffan et son visage de vampire lorsqu’il lui saute dessus.

Cela ne s’appelle pas journal d’un vampire pour rien. Tout au long de l’épisode, Elena et Steffan nous font part de leurs sentiments profonds l’un envers l’autre et envers les autres.

 

On aimera, on détestera. On rigolera parce que c’est ridicule mais en même temps, on sera devant son écran pour voir comment cela évolue. Ce que l’on peut dire, c’est que malgré la médiocrité de ce pilote, il y a le potentiel pour devenir une série très addictive.

Après cette avant-première en exclu au Comic Con', ce sera sur Canal + Family à la rentrée et ensuite sur TF1. On notera que si personne n'a été tendre avec le Pilote de "Vampire Diaries", ils sont beaucoup à avoir complètement changé d'avis sur la série avant la fin des 22 épisodes de la première saison, qui a spectaculairement redressé les courbes d'audience de la CW.

 

Publié dans Projections

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<br /> Je partage tout à fait cette critique du pilote... et c'est d'ailleurs pour cela que nous avons projeté l'épisode 1 mais aussi l'épisode 2 ;-)<br /> <br /> <br />
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