TODD AND THE BOOK OF PURE EVIL – 1x01: Todd The Metal God & 1.08: Cockfight

La série d'aujourd'hui nous transporte au collège. Elle nous parle de la jeunesse, nous sensibilise à l'usage néfaste des drogues douces, nous offre des belles leçons de morales. En plus de messages fondateurs pour les enfants, elle est d'une finesse rare. Et dans le second épisode projeté, on entend le mot pénis près de 100 fois.

"Todd and the Book of Pure Evil" nous raconte l'histoire de Todd Smith, jeune ado collégien mal dans sa peau qui adore la musique Heavy Métal. Il est le leader du groupe Barbarian Apocaplypse, composé de Todd et d'un batteur manchot. Loser absolu, il va, grâce à l'aide de trois métalleux drogués, mettre la main sur le "Book of Pure Evil" et devenir un Dieu du rock métal.  Et par la même occasion faire saigner quiconque l'entend de divers orifices.

"Todd and the Book of Pure Evil" est trash, plutôt vulgaire, assez souvent drôle ou amusant. C'est un carton au Canada, où la série possède de nombreux fans.

Les références de la série sont multiples et aisement identifiables. "Evil Dead" est la plus consciente, mais évidemment, on peut aussi penser à "Buffy, the vampire Slayer". Et là, j'entends les cris au loin. Non, ce n'est pas aussi bien écrit que la série de Joss Whedon, loin s'en faut. "Todd and the Book of Pure Evil" est une bouffonnerie efficace, et on imagine difficilement la série devenir aussi profonde que son modèle. Encore que... on ne sait jamais.

Le point commun majeur avec "Buffy..." en dehors du fait que son titre est long et qu'elle est située dans un collège, c'est la façon dont la série aborde les problèmes de l'adolescence via un prisme horrifique. Les troubles d'ados trouvent ici une personnification via des monstres, mais avec moins de finesse, et plus de premier degré. Après tout, l'épisode 8 met en scène un pénis géant qui parle comme Arnold Schwarzenegger.

Les personnages sont assez sympathique, de Todd le loser en chef, Jenny la jolie fille, Hannah la moche (enfin... elle a des lunettes, quoi... on vous a prévenu que c'était fin ?), Curtis le manchot, à Atticus Murphy Jr, le conseiller d'orientation qui filme ses entrevue et pactise avec les démons.

De gauche à droite : WIllow, Buffy, Giles, Cordelia et Xander... hum... attendez...

La série est référencielle, utilise le langage méta, est bien rythmée, et peut s'avérer addictive pour toute personne n'ayant pas tout à fait coupé le cordon avec cette ambiance. Pour les autres... elle sera assez hérmétique.

"Todd and the Book of Pure Evil" date de 2010, et est composée de 13 épisodes. Elle n'a pas encore de diffuseur français, et vu son contenu, il ne faut pas s'attendre à la voir débarquer sur France 4. Pariez plutôt sur une chaîne du câble, et très très tard. Donc, ami jeune, si tu aimes le heavy métal, le satanisme, les jolies filles, les conseillers d'éducation déviants et les explosions de sang, "Todd and the Book of Pure Evil" est fait pour toi. Pour les autres, par contre... 

PS: Punaise, y'a Jason Mewes dedans ! Jason Mewes ! "Clerks", quoi ! Ok, je suis vieux, d'accord... 

Dominique Montay